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La question du déclin français n’est pas nouvelle, mais elle prend aujourd’hui des proportions inquiétantes. Charles Gave, économiste et analyste provocateur, souligne un phénomène alarmant : la France, autrefois considérée comme une grande nation, semble perdre sa souveraineté et son statut sur la scène internationale. Avec un État qui représente près de 60 % du PIB, la France est-elle devenue un pays à la dérive, où l’endettement croissant et la dépendance aux transferts sociaux compromettent l’avenir de ses citoyens ?

Les chiffres sont sans appel : la dette publique dépasse aujourd’hui 100 % du PIB, et la moitié de cette dette est détenue par des créanciers étrangers. Cela signifie qu’une part essentielle des revenus générés par l’économie française est siphonnée à l’extérieur, laissant les contribuables face à une réalité inquiétante. Gave met en lumière une dynamique pernicieuse où, pour chaque euro gagné, une proportion croissante s’évapore au profit de créanciers étrangers, asséchant ainsi le niveau de vie des Français.

Cette situation est exacerbée par une classe politique qui semble déconnectée des réalités économiques. Gave évoque un « théâtre d’ombres » où le président de la République et les députés, loin de défendre les intérêts des citoyens, semblent plus préoccupés par la préservation de leur pouvoir et de leurs privilèges. Une telle dynamique amène à poser la question cruciale : pourquoi l’État continue-t-il d’aggraver la situation au lieu de prendre les mesures nécessaires pour redresser la barre ?

La réponse réside peut-être dans la structure même de notre système politique. Gave critique la Constitution de la Cinquième République, qu’il considère comme un obstacle à une véritable démocratie. Dans un système où l’exécutif centralise le pouvoir, le législatif se retrouve dépouillé de son autorité. Cette concentration de pouvoir permet à une élite de se maintenir en place, souvent au détriment des intérêts du peuple.

L’une des conséquences les plus préoccupantes de ce déclin est la fuite des cerveaux. Les jeunes talents français, désillusionnés par un avenir incertain, choisissent de s’exiler à l’étranger où leurs compétences sont mieux récompensées. Ce phénomène ne fait qu’accélérer la dégradation de notre économie, aggravant le cercle vicieux de la déresponsabilisation et de la dépendance envers l’État.

Pourtant, Gave plaide pour une prise de conscience collective et un retour à une souveraineté réelle. Cela impliquerait une remise en cause radicale des transferts sociaux et de l’endettement, rétablissant ainsi la responsabilité individuelle et la liberté économique. Et si la solution passait par un frexit, un retrait de l’Union européenne, afin de retrouver une autonomie perdue ?

La France est à un carrefour critique. Si elle souhaite retrouver sa grandeur, il est impératif de réévaluer le rôle de l’État et de redonner aux citoyens les moyens d’agir. La responsabilité individuelle doit primer sur l’assistance aveugle d’un État omniprésent, qui, au lieu d’élever les Français, semble les enchaîner à un destin de déclin. Il est temps de repenser notre modèle pour construire un avenir où la France pourrait, de nouveau, briller sur la scène mondiale.