Une récente étude de la Commission européenne présente un tableau préoccupant pour la France, qui pourrait voir son PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat égaler celui de l’Italie d’ici 2025. En 2020, la France devançait l’Italie de 10,1 %, mais la tendance s’est inversée. Comment expliquer ce retournement de situation ?
Depuis 2020, le PIB italien a crû de 6,3 %, tandis que celui de la France n’a augmenté que de 4,2 %, hors inflation. Cette différence de plus de deux points de pourcentage souligne les difficultés économiques persistantes que traverse la France. Malgré une augmentation significative des dépenses publiques et de la dette, la croissance reste faible.
En effet, le ratio de la dette publique par rapport au PIB en France a grimpé de 12 points depuis 2020, atteignant des niveaux alarmants. En revanche, l’Italie a réussi à réduire ce même ratio de 1,6 point, passant d’une situation préoccupante à un déficit public de 3,4 % en 2024, contre 5,8 % pour la France. Cette évolution suggère que des efforts de réformes peuvent conduire à un assainissement des finances publiques sans compromettre la croissance.
L’analyse des dépenses publiques révèle également une dynamique intéressante. Alors que la France affiche des dépenses représentant 57,2 % de son PIB, l’Italie a réussi à les ramener à 50,6 % grâce à des réformes structurelles entamées dans les années 1990. Ces efforts ont permis à l’Italie de moderniser son économie et d’initier une relance durable.
Ce contraste entre les deux nations soulève des questions cruciales : quelles leçons la France peut-elle tirer de l’expérience italienne ? La gestion des finances publiques doit-elle être réexaminée pour favoriser une croissance plus vigoureuse ? Les choix politiques et économiques des prochaines années seront déterminants pour l’avenir économique de la France, qui doit naviguer entre la nécessité de réduire son déficit et celle de soutenir la croissance.
En résumé, l’Italie semble avoir trouvé une voie de sortie de la crise, tandis que la France se débat avec des défis structurels. Le temps sera-t-il le meilleur allié de la France, ou devra-t-elle revoir en profondeur sa stratégie économique pour éviter un déclin supplémentaire ?